Contenu : vieille ville de Split – ville et forteresses d’Omiš – rivière Cetina
Split
On n’est pas obligé de rester sur notre première impression. Heureusement, car le dépôt sauvage de déchets constaté à Zadar (voir notre article) se poursuit lorsque l’on s’approche de Split.
Par bonheur, les choses changent rapidement. Et lorsqu’on pénètre dans la vieille ville, tout est oublié. Celle-ci est entremêlée dans divers styles et époques, tout en s’articulant largement autour du palais de Dioclétien. Les différents monuments en présence et surtout les vestiges de ce palais constituent le fondement de l’inscription du noyau historique au patrimoine mondial de l’UNESCO, depuis 1979 !
Dioclétien ? C’est le nom de l’empereur romain qui fit construire ce palais au tournant des IIIe et IVe siècles. Avec près de 40’000 m2, il ne s’agit pas d’une simple demeure, mais davantage d’une ville fortifiée au sein de laquelle l’empereur disposait de ses appartements.
Plusieurs panneaux d’information permettent d’en apprécier l’échelle par rapport à l’ensemble de la vieille ville.
Comme à notre habitude, on a parcouru la vieille ville dans tous les sens. On a aussi visité la Cathédrale Saint-Domnius, sa crypte et le temple de Jupiter (billet combiné). Si vous avez vu d’autres cathédrales, nous ne recommandons pas spécialement cette visite. Au bord du centre historique, le quai est agréable pour une pause ou un repas sur le pouce.
À l’ouest de la ville, nous avons également usé nos chaussures dans le parc forestier de Marjan. C’est le poumon vert de Split, propice à la course à pied comme à la détente. Culminant à 178 d’altitude, il permet de contempler la vieille ville et ses environs.
Omiš — ville de pirates
Rassurez-vous c’est du passé, la piraterie a disparu de la baie d’Omiš. Tel n’était pas le cas au Moyen Âge, entre le XIIIe et le XVe siècle. L’embouchure de la Cetina offrait alors un refuge pour les flibustiers, bien à l’abri du relief accidenté et protégé par la forteresse Mirabela (érigée au XIIIe siècle). Cette dernière domine légèrement la ville actuelle.
La forteresse plus imposante de Starigrad trône sur les hauteurs. Elle a été bâtie plus tard, au XVe siècle, comme défense contre l’Empire ottoman. Les deux forteresses se visitent (payant). Le chemin qui monte à celle de Starigrad est agréable. Il forme une boucle traversant une pinède ombragée dans sa portion nord-ouest et une végétation méditerranéenne aride côté sud. Le sens de rotation peut donc être adapté à la saison et à l’horaire. Partis au petit matin, nous avons débuté par le flanc sud.
Le centre historique ne rivalise bien entendu pas du tout avec sa grande voisine. Il reste néanmoins agréable d’y déambuler ou de profiter d’une riche offre en matière de restauration.
Pour l’anecdote et au hasard des rencontres, nous avons croisé une résidente des lieux, Française d’origine, elle semblait ravie de communiquer dans sa langue natale. Une aubaine pour les enfants qui ont pu s’entendre conter les aventures du plus fameux pirate de Omiš, sans même avoir à quitter la plage.
Rivière Cetina
Si la Cetina était une bénédiction pour les pirates, elle constitue aujourd’hui un fief important de la biodiversité croate. Elle se découvre à pied le long des rives ou en kayak. En raison d’une météo peu favorable lors de notre séjour, nous avons privilégié la seconde option. Au programme, découverte de la faune qui sort par temps humide, en particulier un crapaud commun gigantesque, le plus gros observé depuis de nombreuses années. Une fine et gracile grenouille agile s’est également laissée admirer. Un classique au bord des rivières croates, le martin-pêcheur filait çà et là au raz de l’eau, tandis qu’une portion calme de la rivière offrait gîte et couvert aux grèbes castagneux.
Laisser un commentaire