Il est assez aisé de s’y rendre en empruntant le ferry qui relie le continent (depuis Virtsu) à l’île de Muhu puis en traversant le pont qui sépare cette dernière de Saaremaa. On parcourt là un paysage de roseaux et on peut observer d’un seul coup d’œil l’ensemble du relief horizontal de notre destination. L’île culmine tout de même à 54 m d’altitude !
Avec un peu plus de 30 000 résidents, on peut dire que la densité humaine est faible, d’autant plus que près de la moitié des habitants vit dans le chef-lieu, la ville de Kuressaare. Les terres arables représentent 1/6 de la superficie de l’île, il reste donc une place importante pour les forêts, tourbières et autres milieux semi-ouverts.
Le patrimoine bâti comprend notamment un certain nombre d’églises, des moulins à vent, des phares et le château de Kuressaare dont la forteresse est bien dessinée et entièrement ceinturée de douves (en eau).
Avec quelques jours à disposition, nous nous sommes concentrés sur l’ouest de l’île, où nous avons régulièrement vu des grues cendrées dans les pairies (ouvrez l’œil !).
Le parc national de Vilsandi
238 km², dont un tiers terrestre, cela offre des opportunités de découvertes. Le parc national de Vilsandi est en particulier connu pour sa population de phoques gris (Halichoerus grypus), mais son cousin beaucoup plus rare, le phoque annelé de la Baltique (Pusa hispida ssp. botnica), peut également y être observé.
Le parc présente une faune et une flore diversifiées, citons notamment pour l’avifaune nicheuse : l’engoulevent d’Europe, la bernache nonnette, le bruant ortolan et la sterne caspienne.
Nous avons particulièrement apprécié la péninsule de Harilaid (tout au nord), sur laquelle se déroulent de longues plages de sable quasi vierges. Pour la baignade, on repassera, l’eau était glacée (secteur avec courant ?). Des vélos en location, un espace pour le camping, un lac, un phare, de quoi en contenter plus d’un.
Au cœur du parc, l’île de Vilsandi est accessible à pied, en traversant plusieurs portions de mer. Il convient de bien se renseigner (au « centre » d’information du parc) avant de se lancer. Nous ne l’avons pas fait, vu l’âge de nos enfants. Il semble que le trajet puisse aussi être effectué sur la remorque d’un tracteur (toujours ? uniquement au milieu de l’été ?). Des excursions en bateau partent du port de Papissaare (ici).
Lien pratique (eng) : https://loodusegakoos.ee/where-to-go/national-parks/vilsandi-national-park
La réserve de Viidumäe
Cette réserve d’environ 26 km² comprend deux chemins aménagés et une tour d’observation de 26 m de haut située au point culminant de l’île. Il s’agit d’une réserve essentiellement couverte de forêts (pins surtout, mais aussi chêne) et de quelques surfaces marécageuses. Elle est connue pour abriter une espèce de rhinanthe (fleur) endémique de Saaremaa : Rhinanthus osiliensis.
Viidumäe présente également un intérêt pour l’avifaune, avec par exemple le Pygargue à queue blanche, la cigogne noire ou la chouette chevêchette.
Lien pratique (eng) : https://www.loodusegakoos.ee/where-to-go/nature-reserves/viidumae-nature-reserv
La réserve de Karala-Pilguse
À proximité de l’extrémité ouest de l’île (ici), cette réserve protège une dizaine de kilomètres de côte et quelques plans d’eau. Elle offre un beau panorama, des possibilités de baignade (fraîche) et permet d’observer l’avifaune (à ménager, merci).
Elle assure aussi la conservation de portions boisées dans lesquelles s’épanouissent notamment de jolies orchidées, telle que le sabot de Vénus (Cypripedium calceolus).
Le phare de Sõrve
Au sud-est de Saaremaa, il y a une presqu’île (commune de Torgu) prolongée elle-même par une fine bande de terre sur laquelle repose un phare. Naturellement, nous y sommes allés.
Le phare de Sõrve (ici) est le plus haut de la mer Baltique et peut être visité. Culminant à 52 m de hauteur (pour 53 m d’altitude), il donne une vue imprenable sur les environs. Il y a aussi un modeste et sympathique musée qui parle… des phares.
La côte voisine est protégée (réserve de Vesitükimaa) et les eaux offrent la possibilité de voir une diversité intéressante d’espèces d’oiseaux (par exemple : le harle huppé, nicheur).
Laisser un commentaire