Nous souhaitons à travers cet article partager notre voyage à destination du Cap Nord. Le trajet depuis la Suisse compte de nombreux kilomètres et étapes, ainsi le récit se subdivise en plusieurs parties (mises en ligne successivement).
L’objectif est de parcourir la Scandinavie avec notre camping-car « Paulo » et en mettant l’accent sur la Norvège.
Partie 4 – du Cap Nord aux îles Lofoten
(accéder à la partie 3) (voir la vidéo sur YouTube)
Le Cap Nord juste derrière nous, notre passager déposé à Honningsvåg, nous commençons le retour.
Dès que la route pénètre dans les terres le vent s’atténue sensiblement, ce qui est vraiment agréable. Nous longeons la superbe côte du Porsangerfjorden, des panoramas verdoyants se mêlent à l’océan et aux montagnes, encore une fois les mots ne suffisent pas.
Rives verdoyantes de Porsangerfjorden.
Kamøyvær, village de pêcheurs.
Nos besoins en gaz, nous contraignent à passer par la ville d’Alta. Nous profitons de cette halte urbaine pour rejoindre la marina et ainsi prendre une douche chaude et laver tout notre linge. Comme nous ne sommes pas les seuls, cette opération se termine après 23h. La vie en camping-car, surtout lorsqu’on s’installe dans des lieux isolés, à l’avantage de vous faire apprécier des évènements banals, tel que : se doucher, dormir dans un lit qui sent bon, avoir le réservoir d’eau rempli d’eau potable… avoir du lait au frigo pour accompagner le café (d’Aurore).
Tous nos besoins comblés, nous reprenons la route en direction de l’ouest. Frédéric s’efforce de nous trouver quotidiennement de merveilleux endroit pour dormir.
Aurore a ainsi la joie de cuisiner régulièrement avec la vue sur l’océan.
Superbe emplacement pour la nuit, Straumfjorden.
Lac de montagne.
En-cas panoramique!
Aujourd’hui, 15 août, randonnée au programme. Nous sommes tous assez excités à l’idée de rejoindre le glacier qui se trouve au bout de cette magnifique vallée. Des souvenirs de Nouvelle-Zélande ressurgissent dans nos têtes et nos cœurs. À l’horizon, sur 360°, tout est incroyablement beau : la rivière, la végétation, la montagne, la chute et enfin le glacier. Cette journée s’achève après 12km et 1000m de dénivelé, dans une joyeuse fatigue et la satisfaction d’avoir vraiment bien marché.
Méandres d’une somptueuse rivière.
Lac bleu au pied du glacier.
Quelques personnes ascensionnent le glacier.
Frédéric nous motive à reprendre la route une vingtaine de minutes pour rejoindre un lieu quatre étoile pour la nuit. Nous apprécions tellement le relief et la plage que nous y restons une nuit de plus.
Les rives du Lyngenfjord.
Pêche du jour!
Il est temps de se hâter pour rejoindre Tromsø, notre camping-car fait un bruit inquiétant depuis quelques jours et nous souhaitons le faire contrôler. Après avoir été rassurés, nous quittons cette ville qui ne nous attire pas plus que cela.
Dimanche 21 août, nous nous installons deux jours dans un camping sur l’île de Sommarøy. Cette dernière est entourée de petits îlots, les plages recouvertes de morceaux de coraux polis et blancs. Encore une fois, on en prend plein les yeux ! Les récifs de corail d’eau froide se forment à des profondeurs dépassant 40 m, nous n’avons cependant pas le loisir de les observer.
Du cabillaud, fraichement pêché par nos soins, agrémente les repas. Tandis que notre petite ambassadrice, Enola, nous fait faire de nouvelles rencontres. Nous voilà donc à partager un verre avec un charmant couple de compatriotes, pendant que les enfants jouent avec leur chien.
Îlots paradisiaques.
Écrin turquoise.
Le petit phare.
Le lendemain, nous embarquons sur la ligne de ferry entre Brensholmen et Botnhamn pour débarquer sur l’île de Senja qui nous a également été conseillé à plusieurs reprises. Le nord de cette grande île est très découpé, offrant de nombreuses avancées montagneuses dans l’océan. Nous prenons la direction du village de Fjordgård, accessible via un tunnel extrêmement étroit ! Nous avons prévu de gravir Hesten, histoire d’avoir non seulement une vue sur Segla, mais aussi à 360° au cœur des fjords.
Le jour suivant, au petit matin, impossible de résister, Frédéric monte au sommet de Segla où la vue plongeante sur l’océan (640 m de vide) titille un peu son vertige.
Majestueuse Segla.
Vue sur le Fjordgård.
Vue depuis Segla sur la côte du Mefjordbotn.
Nous poursuivons notre chemin en direction d’un autre lieu emblématique, nommé “Tungeneset”, avec une vue incroyable sur les montagnes côtières.
Reflet au détour de la route pour Tungeneset.
Emblématique Tungeneset !
Nous quittons la magnifique Senja à bord du ferry à destination d’Andenes sur l’île d’Andøya. Cette dernière se trouve au nord de l’archipel de Vesterålen. Nous la traversons assez rapidement, mais non sans apprécier la particularité de son littoral bordé de multiples îlots et de son plateau central dépourvu de relief. Quelques belles observations, pour certains d’entre nous : hermine, vison d’Amérique et phoque veau-marin.
Phoque veau-marin.
Premier emplacement sur l’île d’Andøya.
31 août, cela fait un mois que nous sommes en Norvège et nous voilà parvenus aux îles Lofoten, un chapelet d’îles qui s’étend sur plus de 150km. Une étape renommée et très attendue dans notre périple.
Prendre un peu de hauteur pour apprécier la beauté des Lofoten.
Route entre terre et mer de Norvège.
Nous entamons notre séjour dans l’archipel par une randonnée depuis la plage d’Haukland à destination de la plage d’Uttakleiv. Celle-ci abrite une curieuse formation rocheuse, nommée l’œil du dragon.
La plage d’Haukland.
Randonnée en direction de la plage d’Uttakleiv.
L’œil du dragon.
L’archipel abrite quelques villages typiques de pêcheurs, nous visitons Nusfjord. Ce dernier a la particularité d’ouvrir quelques-unes de ses anciennes bâtisses aux visiteurs. Elles ont été aménagées comme les salles d’un grands musée qui nous font découvrir la vie des pêcheurs d’antan. De nos jours, les “rorbuer” (cabanes en bois sur pilotis utilisées saisonnièrement par les pêcheurs) sont devenues (pour certains) de confortables logis de vacances. L’entrée du village est d’ailleurs payante en été.
“Rorbuer” de Nusfjord.
Ce n’est pas une œuvre d’art, mais des flotteurs en verre.
Emplacement de choix pour Paulo, au cœur des Lofoten.
En observant les anciennes photographies, on remarque également que le tourisme fait pousser les “rorbuer”, à Nusfjord, mais également dans le très photogénique village de Hamnøy. Cela n’enlève rien au charme, mais un peu à l’authenticité. Il n’y a d’ailleurs pas d’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, contrairement à ce que l’on peut lire à plusieurs endroits. Les Lofoten figurent simplement sur une liste indicative (depuis 2002) sans qu’aucune candidature n’ait été soumise auprès de cette organisation.
Morue marrante !
HLM à mouettes tridactyles.
Quand la nuit tombe sur les Lofoten, nous profitons d’un ciel étoilé pour apprécier nos premières aurores boréales. Quel spectacle magique ! Nous aurons à plusieurs reprises ce bonheur les nuits suivantes et Frédéric sera fidèle au poste avec son appareil photo, malgré des températures glaciales.
Spectacle féérique, aurores boréales sur les Lofoten.
Dernière nuit dans ce lieu merveilleux.
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