Pärnu et environs

Bâtiment dans le centre de Pärnu, Estonie.

La ville en quelques mots

Le cœur historique est petit, mais vaut un passage. Il s’organise principalement autour de la rue Rüütli, qui relie le Vanapark (sans grand intérêt) au parc Valli. Celui-ci a été aménagé sur les anciennes fortifications, profitant des buttes de terres pour faire des gradins, tout en préservant une ancienne porte de la cité (« Bastionide rada ») et avec un parcours d’eau qui sert de marina. Il comprend également une grande place de jeux à côté de banc-couchette pratique pour lézarder au soleil (avis aux parents !). En direction de la mer, le quartier du port présente un mélange d’ancien et de constructions plus récentes avant de déboucher sur le secteur des hôtels&SPA, Pärnu étant une ville de cure.

Avant d’arrivé sur la côte, un large parc s’offre à vous, le parc de Ranna, à parcourir en jogging, trottinette ou en kart à pédales de location. La grande plage de sable est davantage un lieu prisé pour les pieds dans l’eau que pour la baignade (tout du moins en début d’été).

Le Tervise Paradiis Water Park est situé légèrement en retrait du font de mer et permet de se défouler bien au chaud, pendant une grosse pluie. Des toboggans pour différents âges, la possibilité de prendre un verre semi-immergé.

Non loin, à l’extrémité sud de la rue Kanali (côté mer Baltique), une structure en bois un peu particulière permet de s’essayer à la grimpe façon jeu télévisé.

Espace de grimpe, près de la rive, Pärnu, Estonie.

Bâtiment dans le centre de Pärnu, près du port, et ancienne cheminée conservée, Estonie.

Resto ?

Il y a beaucoup de choix et même un service de livraison à domicile. Personnellement, nous avons seulement testé le Kalamajaka Kohvik. Le nom n’est pas très visible de l’extérieur, mais c’est bien le point indiqué par Google. Orienté fruits de mer, il propose de très bons plats. En été, il faut penser à réserver pour manger sur la terrasse (du moins ce jour-là). Le cadre laisse un peu à désirer.

Valli Park, gradins dans l’ancienne fortification, Pärnu.

Les environs

À la recherche d’espaces naturels où randonner, se délasser ou observer la faune et la flore ? Les environs de Pärnu offrent un choix important, dont nous avons exploré :

1. La côte au sud de Pärnu

En direction du sud, jusqu’à la frontière avec la Lettonie, la côte offre de nombreux points d’accès qui permettent d’observer les rivages et en particulier l’avifaune. Nous noterons principalement le centre d’information de Kabli (sorte de petit musée) avec un parcours à côté. Ainsi que deux tours d’observation proche de Pikla. À voir, différentes sternes, des oies, mais aussi des libellules et des plantes des marais. Dans les parties sablonneuses, l’orvet (Anguis colchica), l’un des rares reptiles d’Estonie.

Vol d’oies cendrées.

L’épipactis des marais (Epipactis palustris), une orchidée.

2. Le Parc national de Soomaa

Forêts humides, rivières et tourbières, ce parc national est dédié à l’eau, à tel point qu’il est même connu pour avoir 5 saisons. La cinquième intervenant avec les inondations de printemps qui permettent de visiter le parc au rythme de la pagaie. Le canoë-kayak peut également être pratiqué en été sur plusieurs rivières, y compris lors d’excursions nocturnes à la recherche de castor. Élans, lynx, loups et ours sont présents. L’avifaune comprend notamment le lagopède des saules, la cigogne noire, l’aigle royal, l’aigle pomarin, l’aigle criard et la bécassine double.

Les chemins de randonnée sont nombreux, dont 4 débouchent sur des tours d’observation. Nous avons fait le « Lemmjõe study trail ». Coincé entre deux rivières, il traverse en premier lieu des pâturages, puis de la forêt humide – où nous cherchons le pic cendré – et des prairies marécageuses riches en glaïeuls imbriqués (Gladiolus imbricatus). Une quantité impressionnante de papillons (surtout de tabac d’Espagne et de citron) volettent en tous sens. C’est aussi l’habitat du lézard vivipare, dont quelques jeunes se réchauffent au soleil, après une brève averse.

Un habitant discret qui a besoin des arbres tendres de la forêt riveraine, la grande saperde (Saperda carcharias, coléoptère longicorne), vient clore la balade.

Infos pratiques : ouvert toute l’année, accès gratuit, toilettes (fosse), aires de pique-nique, tours d’observation, chemins faciles de 1 à quelques kilomètres, seules quelques zones centrales sont interdites de mi-février à fin juillet.

Liens pratiques (eng) : https://loodusegakoos.ee/where-to-go/national-parks/soomaa-national-park — https://kaitsealad.ee/eng/information-materials-1

Jeune lézard vivipare, prend le soleil sur un tronc entre deux averses, parc national Soomaa, Estonie.

Glaïeul imbriqué (Gladiolus imbricatus).

Grande saperde (Saperda carcharias).

3. Le parc national de Matsalu

Ceinture de milieux humides autour d’une poche de la mer Baltique, ce parc national est surtout réputé pour être une escale importante pour les oiseaux d’eau migrateurs. Ainsi, en automne et au printemps, quantité de limicoles, d’oies et de canards font une halte lors de leur déplacement nord-sud. Matsalu présente néanmoins un intérêt toute l’année, pour les élans, la gélinotte des bois, le tétras lyre, le pic à dos blanc, le pic cendré, etc. La cigogne blanche y niche, comme dans une large partie du pays.

Bien entendu, il y a également toute une petite faune qui peuple les marais, au milieu d’une flore diversifiée. Nous avons apprécié de croiser la grenouille des champs (Rana arvalis).

Nous avons visité plusieurs tours d’observation. Celle de Keemu ne s’élève qu’à 6 m. de hauteur et donne néanmoins une vue de qualité sur la mer Baltique. C’est depuis la tour la plus grande, celle de Suitsu qui culmine à 21 m., que l’on peut le mieux se rendre compte de la dimension du parc et des milieux qui le compose.

Infos pratiques : ouvert toute l’année, accès gratuit, tours d’observation, quelques chemins, se visite aussi en bateau.

Lien pratique (eng) : https://loodusegakoos.ee/where-to-go/national-parks/matsalu-national-park

Paysage de marais, Parc national de Matsalu, Estonie.

Deux jeunes cigognes blanches, dans le parc national de Matsalu, Estonie.

Jeune grenouille des champs (Rana arvalis).

4. La réserve paysagère de Puhtu-Laelatu

Couvrant un territoire de lagune et roselière, la réserve paysagère de Puhtu-Laelatu, près de Virtsu, constitue une halte idéale avant d’embarquer à Virtsu sur le ferry qui mène à l’île Saarema. Elle offre l’opportunité des sternes ou de profiter du paysage sur la lagune intérieure ou un bras de mer. La couleuvre à collier (serpent inoffensif) semble bien présente dans le secteur.

Infos pratiques : ouvert toute l’année, accès gratuit, tour d’observation, chemin facile de 8 km (environ 2h, selon la boucle).

Lien pratique (eng) : https://www.kaitsealad.ee/eng/puhtu-laelatu-nature-reserve

Sterne pierregarin (Sterna hirundo).

Paysage côtier, mer Baltique, réserve paysagère de Puhtu-Laelatu, Estonie.